La statue de Christophe Colomb est l'une des mieux placées de la ville. Elle se trouve sur la place qui porte son nom et donne accès à la rue Genova - sa ville natale -. Colomb est placé face au midi et il regarde vers les plages de Palos de Moguer.La statue fut construite conformément à ce qui était stipulé dans la loi signée par la Reine Isabelle II et ratifiée par le Ministre du Gouvernement Cánovas del Castillo pour célébrer le mariage de Sa Majesté Alphonse XII et de l'infante Maria de las Mercedes d'Orléans. Les travaux commencèrent en 1881 et la statue fut finie en 1885.
Le monument est vraiment beau et évocateur. La statue, de 4 mètres de haut et construite en marbre de Carrare, représente le célèbre navigateur au moment d'apercevoir cette terre ferme dont la découverte l'a couronné de gloire. Suñol a concrétisé les sentiments du découvreur par une figure sévère, aux lignes tranquilles et douces et au réalisme simple et sincère. Son écusson est celui marqué par la vérité historique: l'insigne de Castille couronné d'une croix que Colomb tient dans sa main droite et appuyé sur un globe terrestre qu'il a à côté, sur un accessoire de l'attirail nautique.
Le piédestal est de style gothique flamboyant, en pierre de Fons, avec de très belles rondes-bosses, oeuvre de l'artiste Arturo de Mélida. Les reliefs de la découverte, des caravelles, du globe terrestre symbolisent la devise de l'Amiral: "Colomb a donné un nouveau monde à la Castille et à Léon".
Sur la ronde-bosse orientale, la Reine Isabelle la Catholique offre ses bijoux au navigateur car l'Amérique naît vraiment des pierres précieuses de la Couronne d'Isabelle II. Sur la ronde- bosse occidentale, on peut voir Colomb en conversation avec son protecteur, le frère Diego Deza. Dans une autre ronde-bosse, nous pouvons voir la Vierge del Pilar; celui-ci est aussi très important parce que le 12 octobre fut le jour où les caravelles sont arrivées aux terres vierges des Indes occidentales. Le monument conserve encore une commémoration très précieuse: les noms des quatre-vingt un espagnols qui ont fait le voyage dans la "Pinta", la "Nina" et la "Santa Maria", en plus des noms d'Alonso Pinzán, de Vicente Pinzán et de Juan de la Cosa.